Les conséquences de l’apnée du sommeil sur le cœur, la circulation et le cerveau sont à prendre au sérieux. L’apnée du sommeil peut fortement perturber des fonctions vitales de l’organisme avec des conséquences allant des arythmies cardiaques jusqu’à l’infarctus du myocarde. Le risque de mort subite ou d’accident vasculaire cérébral pendant le sommeil augmente avec l’âge.
Les conséquences de l’apnée du sommeil sur le cœur, la circulation et le cerveau sont à prendre au sérieux. L’apnée du sommeil peut fortement perturber des fonctions vitales de l’organisme avec des conséquences allant des arythmies cardiaques jusqu’à l’infarctus du myocarde. Le risque de mort subite ou d’accident vasculaire cérébral pendant le sommeil augmente avec l’âge.
Il existe aussi un lien direct entre les troubles respiratoires liés au sommeil et l’hypertension artérielle : des études médicales montrent que parmi les patients souffrant d’apnée du sommeil, entre 50 et 70 % souffrent aussi d’hypertension artérielle persistante. Parallèlement, presque un tiers des personnes avec de l’hypertension artérielle présente aussi une apnée du sommeil. L’apnée du sommeil peut donc effectivement être une cause d’hypertension artérielle.
Liens entre l’apnée du sommeil et les maladies cardiaques
Une fois de plus, des études scientifiques ont montré que les arrêts respiratoires (apnées) nocturnes, caractéristiques de l’apnée du sommeil, représentaient avec la baisse conséquente de la saturation en oxygène du sang un facteur fortement préjudiciable pour le système cardio-vasculaire. Le micro-réveil mettant fin à l’apnée cause une augmentation du tonus sympathique (principalement des hormones du stress, telles que l’adrénaline) avec augmentation du taux sérique pour l’adrénaline et la noradrénaline avec une tension artérielle élevée et l’augmentation de la fréquence cardiaque. La baisse répétée du taux d’oxygène associée à chaque apnée endommage les parois des petits vaisseaux sanguins et aboutit au développement d’une athérosclérose.
Que disent les chiffres ?
Une grande proportion de maladies cardiovasculaires à prendre au sérieux est associée à l’apnée du sommeil :
• L’insuffisance cardiaque (baisse des performances du cœur) est accompagnée dans 60 % des cas environ d’une apnée du sommeil.
• La coronaropathie est accompagnée dans 30 à 40 % environ des cas d’une apnée du sommeil.
• Les arythmies cardiaques (tout particulièrement la fibrillation auriculaire) sont accompagnées dans 30 % environ des cas d’une apnée du sommeil.
• L’hypertension artérielle est accompagnée dans 30 % environ des cas d’une apnée du sommeil. Une hypertension difficile à contrôler (lorsque plusieurs médicaments antihypertenseurs sont nécessaires) et l’absence de baisse nocturne relevée pendant une mesure sur 24 heures sont particulièrement significatives ; dans 60 à 80 % des cas, une apnée du sommeil est même détectée.
Les liens sont d’autant plus importants que ces affections ne peuvent être traitées efficacement sans tenir compte de l’apnée du sommeil. En cas de diagnostic et traitement d’une apnée du sommeil, l’implantation d’un pacemaker pour certaines arythmies cardiaques n’est pas nécessaire.
Les études le prouvent :
1. « L’apnée du sommeil était tout comme le tabagisme continu et le diabète un facteur de risque indépendant de la coronaropathie. Par contre, ce n’était pas le cas de l’hypertension et d’un cholestérol élevé. »
The European respiratory journal: journal of the European Society for Clinical Respiratory Physiology 1999 Jul. ; 14(1):179-84
une relation indépendante entre l’apnée obstructive du sommeil et la coronaropathie.
Peker Y, Kraiczi H, Hedner J, Löth S, Johansson A, Bende M.
2. « Les patients avec un syndrome de l’apnée du sommeil non soigné présentaient un taux de rechute supérieur après une première électrothérapie réussie. »
Circulation. 27 mai 2003; 107(20):2589-94. Epub 1er mai 2003
Apnée obstructive du sommeil et récidive de fibrillation atriale.
Kanagala R, Murali NS, Friedman PA, Ammash NM, Gersh BJ, Ballman KV, Shamsuzzaman AS, Somers VK.
3. « Un syndrome grave de l’apnée du sommeil augmente de manière significative le risque d’événement cardiovasculaire fatal… »
Chest. Avril 2003 ; 123(4):1119-26
Impact de l’apnée du sommeil sur l’activité du système nerveux sympathique en cas de défaillance cardiaque.
Solin P, Kaye DM, Little PJ, Bergin P, Richardson M, Naughton MT.
Département de médecine respiratoire, Alfred Hospital, Monash University, Melbourne, Australie ;
4. « … et le traitement par CPAP réduit ce risque. »
Lancet. 19-25 mars 2005 ; 365(9464):1046-53
Résultats cardiovasculaires à long terme chez les hommes souffrant d’apnée obstructive du sommeil-hypopnée avec ou sans traitement par ventilation à pression positive continue : étude d’observation.
Marin JM, Carrizo SJ, Vicente E, Agusti AG.
5. « Même en tenant compte de différents autres facteurs tels que le surpoids, l’hypertension et l’abus de nicotine, les troubles respiratoires liés au sommeil sont un facteur de risque indépendant des maladies cardiovasculaires. »
Am J Med. Mars 2000 ; 108(5):396-402
Troubles respiratoires liés au sommeil et maladies cardiovasculaires.
Roux F, D’Ambrosio C, Mohsenin V.
Interactions :
En 2005, une étude britannique réalisée à Birmingham a confirmé que les arrêts cardiaques subits se produisent souvent entre minuit et 6 heures du matin et sont en lien avec la présence d’un syndrome d’apnée du sommeil.
Il est certainement encore plus important de constater que le seul traitement médicamenteux et des mesures interventionnelles telles que les électrochocs en cas de fibrillation auriculaire présentent une efficacité largement moindre, voire nulle, lorsqu’un syndrome d’apnée du sommeil existant n’est pas soigné parallèlement et immédiatement par thérapie respiratoire (CPAP).
De même, une étude prospective a permis d’établir récemment qu’une prise en charge thérapeutique efficace et spécifique de l’apnée du sommeil réduisait le risque d’événement fatal en cas de maladie cardiovasculaire déjà présente.
Source : http://www.idoc-test.de